Le café-théâtre L’Echelle à Coulisse était une tribune de libre expression créatrice, destinée à accueillir et promouvoir toutes les sensibilités artistiques de la scène : poésie, chanson, musique, comédie.

L’Echelle à Coulisse est née le 26 septembre 1998 de la volonté de mes amis et moi-même de prendre la suite des grands cabarets et cafés-théâtres d’hier, comme L’ECLUSE de Léo Noël, de Brigitte Sabouraud et de Marc-et-André, et de participer aux créations bouillonnantes de notre époque annoncées dans La Révolution des Fourmis de Bernard Werber.

Encouragée par Vicky Messica, fondateur du Théâtre des Déchargeurs, l’Echelle à Coulisse s'est d'abord installée au 62 rue Saint-Honoré. Dans cette maison construite en 1625 où résida le Petit Conservatoire de la Chanson de MIREILLE, 7 saisons , soit 267 soirées se sont succédées.

A partir de sa 8 ^ème saison, (septembre 2005) L'Echelle à Coulisse est accueillie le samedi soir
par l'Académie Stéphane GILDAS.
L'Académie Stéphane GILDAS est située au 16, rue de Tolbiac à Paris (13ème).

La 300 ème séance depuis sa création, a eu lieu le 24 juin 2006.

Les barreaux de l’Echelle

Chaque étape de formation des artistes a sa place sur l’un des barreaux de l’Echelle :

- aux débutants nous faisons la Courte Echelle, pour qu’ils puissent s’affirmer, se confronter à un vrai public sur une vraie scène, et recevoir les conseils et l’exemple des professionnels ;

- aux artistes ayant déjà une certaine maîtrise de leur art, nous conseillons d’entraîner les débutants sur la Courte Echelle ; par ailleurs nous leur remettons les Clefs du théâtre pendant une heure, et ils ont ainsi carte blanche, sans supervision ni censure, pour élaborer un spectacle nous présentant leur univers.

Stéphane est mort le 14 octobre 2013. Les cours, les programmations et notre soirée hebdomadaire ont persévéré.

Mais mon accident du 2 décembre 2014, avec les 3 mois d'hospitalisation qui poursuivirent, à changé l'orientation de ma vie et de celle de mon équipage, dévoué jusqu'à la fin.

Vous verrez l'ultime affiche du 19 décembre 2015 dans mon album photos de ce site.

Le concept est toujours efficace et sera, sans doute, repris par de jeunes artistes : c'est notre espérance.

Il y a bien d’autres salles qui proposent des scènes ouvertes, où chacun peut monter s’exprimer librement devant un public. Alors pourquoi avons-nous choisi ce nom inhabituel de « Courte Echelle » au lieu de dire « scène ouverte » ou « expression libre » ?

En fait, les artistes confirmés font la Courte Echelle aux débutants.

Des artistes qui ont 20 ans de métier, des amateurs qui ont 20 mois de métier, d’autres 20 jours de métier, voire certains 20 minutes !....

Le débutant a besoin de l’expérience personnelle de la scène, et il affine son métier par l’exigence du risque face au public. Mais il est soutenu, aidé, encouragé, par la présence et l’exemple de professionnels confirmés. (En cela nous suivons l’idée de « lieu ouvert » de Bernard Werber dans la Révolution des Fourmis.)

Par la Courte Echelle nous avons la chance de pouvoir écouter ici de hauts talents que nous ne pourrions pas toujours aller voir dans leur élément naturel. Et ces talents s’offrent à notre joie pour la beauté du geste, cette sublime gratuité qui vous a comme un parfum de panache.

Les professionnels qui acceptent ainsi d’ensoleiller notre petite scène nous donnent parfois des extraits de leur spectacle en cours. Parfois au contraire ils nous donnent ce qu’ils aiment mais qui n’est pas prévu dans leur répertoire officiel. Dans les deux cas, ils font le cadeau, aux débutants comme au public, d’un moment rare d’émotion lumineuse.

Ainsi les professionnels ont-ils à cœur de révéler le meilleur d’eux-mêmes aux débutants attentifs, du coup les amateurs approfondissent leur recherche personnelle, et le public heureux vibre et applaudit.

Ainsi au-delà de la technique des conseils de métier qu’on se passe en coulisse, grandit en chacun de nous « ce petit supplément d’âme » dont parlait Michel Berger, qui de semaine en semaine nous transforme, nous transmute, par l’irremplaçable alchimie de la scène.

Ainsi se transmet la flamme du théâtre – comédie, chanson, poème – de génération en génération.

A la veille de notre troisième saison, je tiens à remercier vivement

les professionnels qui passent en Courte Echelle pour leur générosité,

les débutants pour leur ferveur,

les amateurs pour leur confiance,

et vous tous dans l’obscurité de la salle pour votre écoute, car c’est grâce à cette obscurité que se propage la lumière.

Marielle-Frédérique Turpaud,

juillet 2000